Gilles Bingisser

Se promener parmi les fragments, c’est en quelque sorte accepter l’année zéro, être parmi les décombres et chercher une forme de reconstitution narrative, au sens judiciaire, accumulations de mots prélevés, petites constructions, dessins, photos...

 

Une poésie sérielle, comme une forme ouverte, comme des reliquaires. Et sur ce « tas » de productions, cette phrase d’Ezra Pound, « I cannot make it cohere » devient le mécanisme d’une série de compositions hétéroclites.

 

Des fragments, liés à toutes les narrations possibles, et une « réalité narrative » qui n’existe que parce qu’il y a un montage et un montrage de ces fragments sur le modèle indépassable de Zaka, organisme caritatif israélien qui se charge de collecter les restes de corps après attentats, accidents de la route et autres catastrophes pour les reconstituer.

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